Si comme moi vous avez erré indécis, dès la porte du supermarché franchie, désespéré par sa forêt de luminaires bordée de murs «d’ampoules» aux emballages énigmatiques, vous allez remercier Fred de ses précieuses informations.
Nous n’avons pas l’intention de proférer de doctes certitudes ! Nous serons simplement ravis de partager vos avis et commentaires !
Alors, sans attendre accompagnons Fred notre Décoratrice de Décoerrance, pour ce deuxième article: son ambition, nous dévoiler « les zones obscures des sources lumineuses ».
Un peu de « sémantique » tout d’abord. L’ampoule est une confusion du langage courant. Il nous faudrait plutôt parler de lampe : elle seule réunit la source lumineuse et l’enveloppe de verre qui la contient. Le luminaire quant à lui est le support de cette lampe.
Une fois ces deux éléments de langages définis entrons dans notre propos:
Comment lire l’emballage d’une lampe ?
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Flux lumineux
Il vous faut avant tout tenir compte du potentiel de flux lumineux que la lampe peut fournir.
Depuis notre premier article , nous vous avons indiqué la manière de calculer la puissance lumineuse nécessaire en fonction de l’importance de votre pièce. Il est inutile pour cela de se référer à la puissance en watts, qui peut induire en erreur.
Pour rappel, la quantité de lumière souhaitable est exprimée en lux, l’unité de mesure correspondant à un lumen/m²
Voici les équivalents watts-lumens qui vous permettront de choisir l’intensité de vos lampes :
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15 W = 130 lumens
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25 W = 240 lumens
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40 W = 440 lumens
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60 W = 750 lumens
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75 W = 990 lumens
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100 W = 1420 lumens
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150 W = 2290 lumm
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200 W = 3220 lumen
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Ainsi pour une salle à manger nécessitant 300 lux de 12 m², il vous faudra 3600 lumens. Soit environ 3 ampoules de 100 w
Astuce de Décoerrance :
Comme vous n’aurez pas toujours sur vous un tableau de correspondance, ni la possibilité de consulter votre smartphone, voici une astuce: 1 W vaut environ 14 lumens.
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Efficacité lumineuse/énergétique
- Quelques années auparavant, plus l’éclairage était puissant, plus l’énergie consommée était grande et plus le nombre de watts était élevé.
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Or, de nouvelles ampoules permettent aujourd’hui de produire beaucoup plus de lumière que les lampes à incandescence classiques en consommant beaucoup moins d’énergie : elles sont dites « fluocompactes »
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Leurs inconvénients
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elles peuvent rarement être utilisées avec un variateur d’intensité lumineuse classique ;
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elles mettent du temps à atteindre leur luminosité maximum.
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Sachez toutefois qu’il existe des lampes fluocompactes améliorées). Leur prix est plus élevé, mais leur temps d’allumage est presque aussi rapide que celui d’autres types de lampes.
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Conseil de Décoerrance
Les lampes fluocompactes classiques (3 000 à 6 000 commutations) ne doivent pas être installées dans des endroits où elles seront souvent allumées et éteintes (soit en moyenne plus de trois fois par jour),
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Durée de vie * valeurs indicatives
Typologie d’ampoule |
Durée de vie* |
Ampoules à incandescence |
1 000 heures |
Ampoules halogènes |
Jusqu’à 5 000 heures |
Ampoules LED |
Jusqu’à 25 000 heures |
Lampes à décharge
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Jusqu’à 15 000 heures |
Tubes fluorescents |
Jusqu’à 25 000 heures |
Lampes fluo-compactes |
Jusqu’à 15 000 heures |
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valeurs indicatives
Conseils Décoerrance :
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La durée de vie est effectivement un des critères fondamentaux dans le calcul du coût annuel d’une ampoule et de son retour en investissement.
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Evitez les fluo-compactes dans les zones à commutations fréquentes
Couleur de la lumière (température de couleur) :
(sources : paulmann.com et asteri.fr )
« Le kelvin est une valeur importante qui décrit la température de couleur ou la couleur de la lumière. »
La température de couleur indique si une ampoule LED donnera une lumière plutôt chaude ou froide. Pour faire simple, disons que la température de couleur d’une ampoule détermine la couleur de la lumière – d’un jaune chaud à un bleu froid.
C’est pourquoi, au moment de choisir votre ampoule, prêtez particulièrement attention à la valeur en kelvins stipulée sur l’emballage.
Ainsi, les températures de couleur les plus chaudes se situent entre 2700 et 3300 kelvins. La lumière blanc neutre se caractérise par des valeurs comprises entre 3300 et 5300 kelvins environ. L’éclairage clair des magasins, où l’on utilise des luminaires blanc lumière du jour, atteignent des valeurs dépassant les 5300 kelvins.
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Les répercussions de la température de couleur sur notre ressenti
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Blanc lumière du jour :
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Comme son nom l’indique, cette lumière correspond à la lumière du jour à midi. Un éclairage clair n’influe pas uniquement sur notre sentiment de bien-être mais il favorise également notre concentration. C’est pourquoi l’éclairage blanc lumière du jour convient si bien aux postes de travail. Choisissez des ampoules de plus de 5300 kelvins pour stimuler votre concentration et votre motivation au travail.
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Lumière blanc neutre :
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Ce type de lumière offre un éclairage «fonctionnel ». Elle est particulièrement adaptée à l’éclairage de la salle de bain ou de la cuisine. Les produits dont les températures d’éclairage s’échelonnent de 3300 à 5300 kelvins procurent une lumière blanc neutre.
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Lumière blanc chaud :
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Ce type de lumière évoque la lumière naturelle d’un coucher de soleil. Plus elle est rouge et plus elle aura un effet relaxant sur nous. Pour des moments agréables, nous vous recommandons des ampoules entre 2700 et 3000 kelvins.
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Alors que les ampoules à incandescence fournissent toujours la même couleur lumineuse («blanc chaud»), les lampes fluocompactes et les LED offrent une vaste gamme de températures de couleur. Cet aspect a son importance. Une ampoule de 2700 kelvin (blanc chaud) est idéale pour éclairer un espace de détente. Au-dessus de 4000 kelvin (blanc froid), l’ampoule est mieux adaptée à un espace de travail.
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Variation de l’intensité lumineuse
Vous devez toujours vérifier, lorsque vous achetez des lampes fluocompactes et des LED, qu’elles fonctionnent bien avec un variateur d’intensité lumineuse classique. Nous y reviendrons dans les articles 5, 6 7 et 8 où nous décrirons nos préconisations pièce par pièce pièces par pièce.
Les ampoules halogènes à incandescence peuvent toujours être utilisées avec un variateur.
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Température de fonctionnement
Les lampes fluocompactes et les LED sont plus sensibles à la température que les ampoules halogènes. Pour les luminaires d’extérieur utilisés dans des zones climatiques à hiver froid, il est recommandé de choisir une ampoule résistant au gel. Dans le cas contraire, son rendement lumineux risque d’être réduit pendant les nuits d’hiver.
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Étiquette énergie
L’étiquette énergie d’une lampe donne le niveau de classification d’efficacité énergétique de A++ à E (la classe A++ correspondant aux lampes au rendement le plus optimal et E aux moins efficaces) et la consommation d’énergie annuelle en kWh pour 1000 h d’utilisation. On appelle « lampes à économie d’énergie » les lampes dont l’efficacité énergétique est A ou B.
Pour ce qui est des luminaires, ils sont classés en fonction de la classe des lampes qu’ils peuvent accepter ou dont ils sont équipés.
Alors au final, quelle lampe choisir ?
Les seules lampes désormais disponibles à l’achat sont les halogènes , les fluorescentes et les Leds :
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Les halogènes haute efficacité
Cette nouvelle génération d’ampoules halogènes est basée sur le principe de récupération de l’énergie thermique et sur l’usage du Xénon. Cela permet une consommation énergétique de 30% de moins que les ampoules à incandescence classiques. Elles ont une durée de vie de 3 000 heures (3 ans), soit trois fois plus que les ampoules classiques.
Les lampes halogènes de la nouvelle génération sont dotées des mêmes douilles et ont les mêmes dimensions que les ampoules halogènes classiques, mais ne peuvent être utilisées qu’avec des luminaires équipés d’une douille spéciale pour halogènes.
Les lampes halogènes produisent une belle lumière d’une température de couleur de 2 500 à 3 400 Kelvin. Le blanc chaud de leur lumière est agréable pour un salon ou une chambre. Elles peuvent être utilisées avec un variateur d’intensité.
Les ampoules halogènes à incandescence de classe C vont être améliorées afin de passer en classe B ou A à partir de 2016.
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Les fluorescentes
Elles ont une très grande efficacité énergétique et une longue durée de vie.
Leur efficacité lumineuse peut atteindre 105 lm/W (pour les tubes fluorescents). À rendement égal, une lampe de ce type utilise entre 50 et 100 % d’énergie de moins (selon la catégorie) que les ampoules à incandescence classiques. Elles ont une durée de vie de 8 000 à 20 000 heures (soit jusqu’à 15 ans) selon le type et l’usage, contre environ 1 000 heures seulement pour les ampoules à incandescence.
Elles sont disponibles dans une large palette de puissances (allant de 5W à 120W) et dans un large choix de températures de couleur (de 2700K à 6500K).
Les risques de brûlures sont réduits car elles chauffent peu.
On distingue deux catégories de fluorescentes :
– Les fluorescentes tubulaires
A conseiller tout particulièrement pour l’éclairage des garages, salles de bain, cuisines.
Les tubes fluorescents se composent de deux familles que l’on distingue par leur diamètre :
– T5 : tube de diamètre16 mm avec une efficacité lumineuse élevée (supérieure ou égale à 100 lm/W) et une durée de vie qui peut atteindre 22 000h.
– T8 : tube de diamètre 26 mm à durée de vie est de 10000h..
– Les fluocompactes (ou LFC)
Il existe deux familles distinctes de LFC :
– Les lampes d’intégration dont les culots sont spécifiques aux luminaires qui les reçoivent
– Les lampes de substitution d’un culot E14, E27 ou B22, qui remplacent les lampes incandescentes.
- Les LED (diodes électroluminescentes)
Leur efficacité est équivalente à celle des ampoules fluocompactes, mais elles ont une durée de vie encore plus longue (jusqu’à 50 000h, soit 25 ans). Les ampoules à LED utilisent 90 % d’énergie en moins par rapport aux ampoules à incandescence.
Autres avantages :
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elles s’allument instantanément, supportent très bien les allumages répétés et résistent aux chocs et au froid.
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Certaines lampes LED permettent de réaliser des éclairages automatiques et dynamiques, grâce aux possibilités de variation du flux lumineux et de température de couleur.
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On distingue les lampes LED, qui peuvent être intégrées dans la plupart des luminaires existants, des modules LED souvent remplaçables, qui équipent les luminaires spécifiquement conçus à cet effet.
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Les OLED (organic LED) vont amener dans les prochaines années une révolution dans les conceptions de l’éclairage. Comme les LED, leur lumière provient du rayonnement de matériaux semi-conducteurs (cristaux dans le cas des LED, chaînes carbonées pour les OLED). Elles permettent de créer des sources très fines et très étendues, et aussi de produire des luminaires souples, aux formes adaptables et intégrables aux différents supports. Leur efficacité est cependant encore limitée (environ 20 lm/W), et leur prix reste élevé
Conclusion de Décoerrance (#decoerrance) :
A une époque où les factures de l’énergie domestique deviennent de plus en plus lourdes, il devient important de souligner que désormais il existe des lampes plus performantes et économes qui permettent de réduire sensiblement sa facture d’électricité.
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Prochain article : « Un luminaire d’accord ! Mais lequel choisir ? »
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Bonne lecture à tous, en espérant que vous nous apporterez par vos commentaires, le plaisir d’aller plus loin dans la précision de nos articles.
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