Fiat lux !

Comme nous, vous avez dû connaître la désillusion de ces splendides suspensions inadaptées une fois installées, ces lustres insuffisants pour lire confortablement, ces ampoules qui éblouissent de leur lumière froide ou projettent de grandes ombres disgracieuses, ces objets de décoration insuffisamment révélés par le faisceau lumineux …

Réfléchir à la lumière, c’est se poser tout de suite la question de toutes les utilisations que vous souhaitez en faire.

Tout le monde vous le dira, votre première installation risque de n’être qu’un brouillon !

Alors plutôt que «d’y revenir» par de fastidieux et onéreux travaux de rénovation, pensez aux différentes fonctionnalités de la pièce (éclairage général, éclairage d’appoint, éclairage décoratif) et des besoins spécifiques à vos activités de la journée.

Avant toute chose, avez-vous pensé à votre installation électrique  ?

La localisation des sorties électriques détermine l’emplacement et le type de luminaires possibles. Une pièce sans sortie électrique au niveau du plafond et des murs devra être éclairée à l’aide d’un luminaire sur pied ou d’une lampe de table. De même, la présence d’un variateur dans l’installation obligera à prendre un luminaire avec une source adaptée à la variation.

Résumons les principales erreurs à éviter pour votre éclairage  :

  • vous avez pensé à la place des prises des interrupteurs sans penser à la fonctionnalité de la lumière,

  • Ayant concentré tout l’éclairage dans un angle de la pièce et sur un plafonnier central très puissant, vous avez laissé de grands volumes sombres.

  • Vous achetez n’importe quel type d’ampoules sans vous préoccuper du rendu de la lumière.

Posons-nous les vraies questions des principales fonctions de l’éclairage  :

  • Monsieur de La Palice aurait dit apporter une lumière suffisante à nos activités intérieures et extérieures, en garantissant le confort visuel des habitants .

  • Certes mais c’est faire abstraction de la fonction décorative, car c’est elle qui viendra créer l’ambiance de votre pièce et souligner les éléments de votre décoration.

  • Cependant, multiplier ces sources de lumières augmente la dépense énergétique : il vous faut opter pour des lampes performantes et économes.

Il vous faut donc adapter l’éclairage aux besoins de votre espace  de vie tout en sachant que :

  • Le type d’éclairage varie suivant le type de pièce

L’éclairage doit être adapté d’une pièce à l’autre, (luminosité, couleur de lumière…) mais aussi aux fonctions attribuées à chaque pièce : certaines requièrent de la précision (se maquiller, se raser, cuisiner, lire), d’autres une ambiance feutrée propice au délassement ou à l’endormissement.

  • Les besoins en éclairage varient en fonction de la spécificité de la pièce qui va également déterminer la « couleur de lumière » (c’est la notion de température de couleur). Pour une chambre, on préférera une lumière douce et chaleureuse et pour une cuisine, une lumière vive.

  • Les besoins en éclairage varient en fonction des impératifs économiques : des lampes ou des luminaires économes en énergie (LED, basse consommation…) pour les pièces qui sont éclairées pendant longtemps.

  • Les besoins en éclairage varient en fonction de la dimension de votre pièce.

A cette étape il nous faut introduire la notion de flux lumineux (la quantité de lumière émise, exprimée en lumens) qui sera fonction de la surface de cette pièce.

Pour calculer le flux lumineux il vous suffit de multiplier le nombre de m² de votre pièce par l’éclairement pour ce type de pièce. Par exemple pour éclairer une chambre (200 lux) de 10m², il faut 2000 lumens. Ce flux lumineux pourra être apporté soit par une lampe puissante soit par plusieurs points lumineux répartis dans la pièce.

Cependant d’autres critères entrent en jeu comme le rendement du luminaire, le coefficient de réflexion ou la température de couleur dont nous ne parlerons pas dans cet article.

  • Les besoins en éclairage varient en fonction de la hauteur sous plafond. En effet, une hauteur sous plafond inférieure ou égale à 2m50 ne permettra pas d’installer une suspension (le bas de la suspension doit arriver environ à 1m75/1m80 du sol), sauf si celle-ci est au-dessus d’une table.

  • Les besoins en éclairage varient en fonction des proportions de votre pièce :

  • Pour donner du relief et du dynamisme à une grande surface, vous pouvez jouer sur les zones d’ombres et varier les hauteurs des points d’éclairage.

– A l’inverse, dans une pièce étroite, on évitera les plafonniers et les suspensions qui écrasent la pièce, auxquels on préférera un éclairage indirect qui surélève visuellement le plafond. De même, n’hésitez pas à multiplier les sources d’éclairage dans un même volume pour donner une impression de grandeur à la pièce.

Vous avez résolu l’ensemble de ces questions ?

Vous pouvez enfin penser à la couleur de vos murs !

 

La couleur de vos murs a en effet une influence sur le rendu de votre éclairage ?

  • Si les murs sont de couleur claire, ils réfléchiront la lumière. S’ils sont sombres, ils l’absorberont. Dans ce deuxième cas de figure, il sera important de privilégier des luminaires au rendement lumineux important, d’autant plus s’il s’agit d’un éclairage indirect.

  • Si la surface est laquée, elle peut éblouir. Il vaut mieux alors éviter un éclairage indirect et puissant.

Il est temps de faire l’acquisition de vos ampoules?

Les ampoules à incandescence étant vouées à disparaître, l’éclairage halogène semble le mieux adapté à nos besoins de part sa lumière blanche et brillante.

Cependant les fluocompacts et les leds évoluent en permanence et devraient nous permettre dans un proche avenir d’obtenir un éclairage adapté à chaque pièce. Et très bientôt les Oleds  !

L’avis de Décoerrance  :

  • L’halogène est plutôt utilisé dans les pièces à vivre,

  • Les leds offrent un beau rendu de couleurs mais leur coût est encore élevé pour l’éclairage domestique.

  • Avant l’achat, consultez les « températures de couleur » qui sont indiquées sur les emballages (blanc chaud, blanc froid).

  • Il ne faut pas hésiter à utiliser un variateur afin de pouvoir faire varier l’ambiance.

Quelques références pour préciser vos achats

Sachant que la quantité de lumière souhaitable est exprimée en lux, l’unité de mesure correspondant à un lumen/m² , les valeurs suivantes sont conseillées  :
– Placard: 30 lux
– Escalier: 50 lux
– Hall d’entrée: 100 lux
– Toilettes: 200 lux
– Chambre: 200 lux minimum
– Salle à manger: 300 lux minimum
– Salon: 300 lux minimum
– Cuisine: 300 lux
– Bureau: 400 à 500 lux

Ces chiffres sont purement indicatifs. Suivant les personnes, certains se contenteront de 80 lux dans leur salon alors que 300 ne suffiront pas à d’autres. L’utilisation d’un variateur permettra de palier à cet écueil en permettant de moduler l’intensité lumineuse selon les circonstances.

Des ampoules de couleurs dans votre maison ?

Le mariage de la couleur et de l’efficacité lumineuse est délicat à réaliser :

  • La couleur foncée a la propriété d’ « absorber » la lumière, elle va donc plutôt venir en complément d’un éclairage fonctionnel.

  • On veillera à utiliser plutôt la couleur pour des ambiances feutrées . On l’utilisera plus rarement en éclairage principal dans une cuisine, une salle de bains ou un bureau.

Quelques notions de bases pour définir les différents types d’éclairage.

  • Éclairage fonctionnel et éclairage décoratif

      • L’éclairage fonctionnel (ou éclairage pratique) répond à un besoin utilitaire. Il doit apporter un éclairage efficace, pour sécuriser et rendre plus confortables les activités quotidiennes des habitants de la maison : se raser, se maquiller, cuisiner, lire, faire sa toilette, bricoler…
        Il correspond le plus souvent à un éclairage direct/directionnel et aux éclairages techniques adaptés à certaines pièces (la salle de bain, la cuisine, les rangements, le garage…).

L’éclairage décoratif a une vocation esthétique en produisant des jeux de lumière (au sol, au plafond et sur les murs), en mettant en scène votre décoration ou en créant une ambiance par l’intensité de l’éclairement (éclairage tamisé) ou une lumière colorée. Actuellement le design des luminaires en font des objets décoratifs à part entière !


Vous devez toujours associer en organisant votre éclairage autour de l’ambiance (pensez aux variateurs) tout ne négligeant pas la nécessité de répondre aux autres fonctions de la pièce.

  • Éclairage général et éclairage ponctuel

                                 – L’éclairage général ou éclairage principal

L’objectif est de produire un éclairage pour l’ensemble de la pièce.

Ce rôle a été longtemps dévolu aux plafonniers centraux.

Mais pour un volume important mieux, il faut diversifier les sources de lumière (appliques, rails, luminaires au plafond ou sur pied). Vous éviterez ainsi les zones d’ombres et cela vous permettra de varier l’éclairage selon vos envies.
Cet éclairage d’ambiance peut être réalisé par une répartition de la lumière diffuse ou indirecte:

                                 –  L’éclairage diffus: la source lumineuse est diffusée à travers un matériau translucide (verre, plastique, peau…) sur 360°.

                                 – L’éclairage indirect: la lumière utilise les surfaces réfléchissantes (mur ou plafond) pour renvoyer la lumière vers le volume souhaité. Il est évident qu’une surface claire permettra la meilleure réflexion.

                                  – L’éclairage ponctuel, appelé aussi éclairage localisé ou d’accentuation consiste à recentrer le faisceau lumineux sur une zone donnée pour offrir une vision plus précise (salle de bain, cuisine, lecture) ou pour focaliser la lumière sur un objet décoratif (tableau, meuble ou plante). Cet éclairage est réalisé par un éclairage direct ou directionnel.

Pour résumer, l’idéal sera pour chaque pièce de combiner un éclairage général à un éclairage ponctuel.

 

La suite de notre dossier « Lumières » tous les premiers lundi de chaque mois.

Prochain article:: « Comment bien choisir une ampoule? »

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